- Into The Ride
Semaine 10-11 : "L'Albanie, contraste entre pauvreté et générosité" - Damien
À la suite du récit de Nicolas, je continue cette série de blog et vous emmène en Albanie, notre premier pays non-européen et notre premier gros contraste.
Après un court passage au Monténégro et une nuit dans un site militaire abandonné, nous arrivons rapidement en Albanie. Dès la frontière, nous ressentons directement le contraste. Les premiers paysages sont maussades, tapissés de collines et de champs non-cultivés. Il n'y a plus de supermarchés (Au Revoir LIDL), plus de banque ou de parc.
Anselme étant en avance (dû à un mal au genou) à Tirana, nous avons, Nicolas & moi passé la frontière en duo. Profitant d'une route parfaitement plate, nous avons battu le record de kilomètres en une journée - 107kms.
Notre première nuit se passe entre deux bâtisses en construction en compagnie de Guillaume, un francais réalisant le même tour que nous.
Durant ce premier jour albanais, nous avons découvert un pays assez pauvre mais vivant. Les enfants jouent sur les bords de routes, les vieux sirotent un verre dans le bar du coin, les vendeurs mettent leurs étalages sur les trottoirs, tout le monde vit dans la rue, ce qui est assez étonnant ! Nous avons aussi découvert les prix et l'économie. Sachez qu'il est plus rentable de manger au restaurant que faire ses courses. Un jour, nous avons eu la chance de manger pour seulement 8€, soit un peu moins de 3€ par personne.
Nous avons aussi découvert des modes de vie plus simples (ou plus complexes) où l'éclairage à la bougie est encore présent les jours de pluie, où le wifi est encore un mystère, où les chiens vivent à l'exterieur des maisons, où les charettes partagent la routes avec les voitures, où un pack d'eau est plus cher qu'un paquet de cigarettes (3€). Des différences avec la France percutantes mais aussi intéressantes qui nous ont appris à nous adapter.
"Ce n'est pas en Albanie que vous trouverez les plus beaux paysages mais c'est sûrement le pays où vous serez le mieux reçu !"
C'est sûrement la phrase que je répondrai si vous me demandez de présenter ce pays. En général, l'albanais, c'est lui qui vient à vous. De nombreuses fois nous avons eu la joie de discuter, dans un anglais approximatif, avec des albanais.
Souriants, ils sont toujours prêts à vous accueillir et vous aider. Les enfants au bord des routes nous tapaient dans les mains et nous criaient en anglais "How are you" & "Where you from", seules phrases qu'ils connaissent en anglais. Les agriculteurs, cultivateurs nous ont toujours offerts des fruits, surtout des mandarines qui poussent ici en masse.
Une atmosphère de bienveillance et de générosité règne et ce sentiment c'est accentué à Vlora quand nous avons dormi chez la famille Duka.
Enea est un albanais né à Vlora mais aussi un voyageur. Vivant en Italie pour son travail, il accueille par le biais de ses parents des voyageurs comme nous. Ainsi, nous avons été acceuillis par sa mère et trois magnifiques chiots. Nous avions un petit T1 rien que pour nous mais un service 5 étoiles. Je n'ai personnellement jamais ressenti une tel altruisme dans une personne.
La mère d'Enea nous a choyés comme son fils durant 3 jours avec une telle gentillesse et bienveillance. Chaque jour, elle nous préparait de bons repas, nous a lavé nos affaires...nous étions meme un peu génés. Malgré tout, j'arrivais à ressentir le bonheur qu'avait cette dame en s'occupant de nous. Même s'il elle ne lira sûrement pas ce texte nous la remercions énormement.
Laissez de côté vos clichés sur l'Albanie. Malgré nos nombreuses galères, c'est le pays où nous avons eu le plus d'expériences inédites !
- Dormir dans un camp militaire abandonné, dans une réserve naturelle
- Boire de la Raki, alcool local, avec le chef de la police à 9h du matin.
- Rencontrer Johnny, un pélican d'1m3à de haut
- Rouler avec un vent de face à plus de 80km/h
- Rouler dans des marais boueux en compagnie des flamants roses....
Petit aperçu de plans de drone de la réserve naturelle :
Tirana, mélange de styles et mixité.
Après un passage dans la banlieue, assez pauvre et poussiéreuse de Tirana, nous arrivons devant une grande route et de grands immeubles,
Une frontière visibile à l'oeil nu, nous voilà à Tirana.
Tirana est la capitale de L’Albanie et la plus grande ville du pays, elle compte plus de 600 000 habitants. Nous avons eu la chance d'y rester 3 jours grâce à Paolo qui nous a hébergé et fait visiter la ville.
Sa mixité et son atmosphère générale, très différentes des autres villes d'Albanie, m'ont assez bluffé.
Les rues sont composées de larges trottoirs, les terrasses de café débordent de mondes, des parcs, une rivière et surtout un mélange entre ancien et moderne.
Pour exemple, l'albanie compte plus de 170 000 bunkers (un bunker pour 11 habitants et 6 bunkers/Km2), tous construits durant le pouvoir d'Enver Hoxha, entre 1967 et 1985. Nous avons pu en voir dans Tirana, certains étant réaménagés en musée ou café.
C'est donc la tête pleine de souvenirs que nous quittons l'Albanie.
Pour l'anecdote, nous avons passé la frontière illégalement...
En effet, ne voulant pas prendre les routes montagneuses, nous avons préféré prendre des chemins de terre et couper par les cultures de fruits. Résultat : 3h pour passer la frontière sous une pluie battante.
Bienvenue en Grèce !
Si vous avez des conseils sur l'amélioration de ce blog et/ou des commentaires à nous faire, n'hésitez pas!
Merci d'avoir lu jusqu'au bout !
